Devant la hausse des actes de violence et de criminalité, tous les efforts entrepris ne peuvent qu’être insuffisants. Sans des mesures d’accompagnement et d’anticipation, le combat contre les hors-la-loi, les criminels et les repris de justice aura peu de chance d’aboutir et de garantir la sécurité des citoyens.
Loin de nous l’intention de minimiser le rôle des forces de l’ordre ou de marginaliser leur action dans la lutte quotidienne contre ceux qui cherchent par tous les moyens à enfreindre les lois et à s’en prendre aux gens.
Nul n’est au-dessus de la loi
Le degré des dépassements et des abus dans l’espace public nous incite à nous demander si ce qui est fait est suffisant ou non et s’il y a lieu d’aller plus loin en améliorant les méthodes de travail des forces de sécurité. Il est vrai, aussi, qu’il faudra trouver d’autres solutions pour endiguer ce phénomène, en donnant aux agents impliqués dans cette lutte les moyens de mener à bien leur tâche.
D’aucuns ont constaté que depuis plus de dix ans, certaines forces occultes ont essayé et essayent encore de limiter la marge de manœuvre de la police pour l’empêcher d’agir et d’accomplir son travail comme il se doit. A force de déclarations et de stigmatisations des interventions des forces de l’ordre dans de nombreuses affaires, on a fini par freiner cet engagement pour le maintien de l’ordre tout en pérennisant la primauté de la loi.
Aujourd’hui, la police est obligée de surmonter de nombreux obstacles (juridiques, procéduraux, etc.) avant d’intervenir ou d’arrêter des suspects. En effet, des associations prétendant défendre les droits des prévenus avant leur jugement et après s’ingénient à mettre des bâtons dans les roues de la police et de la justice. Pourtant, tout le monde sait que parmi ces associations, il y en a qui sont douteuses. Qu’à cela ne tienne. Ce qui importe, pour l’heure, c’est d’assurer la sécurité à tous les Tunisiens sans la moindre hésitation et sans tomber dans le piège de ces commis de l’étranger qui aimeraient bien que notre pays sombre dans le désordre et l’anarchie. D’ailleurs, les sommes énormes qu’ils reçoivent de l’étranger en disent long sur leurs desseins malveillants.
Toujours est-il que l’Etat est là et cherche, par tous les moyens, à imposer le respect des lois. On a pu voir ces derniers jours des actions coup de poing dans plusieurs régions pour traduire dans les faits cette volonté officielle. Les citoyens ne peuvent que saluer ces opérations et les encourager.
La sécurité en priorité !
Il est évident que cela ne fait que les rassurer. Mais ils demandent davantage. Nos forces de sécurité font leur travail avec les moyens dont elles disposent. Or, il est, toujours, possible d’en offrir encore plus. Notamment quand on voit que les criminels et les délinquants ont diversifié leurs méthodes. Aussi, faut-il développer les approches sécuritaires et mettre en place de nouveaux plans d’action. Certes, on ne va pas apprendre à nos agents leur travail. Toutefois, il nous semble plus qu’utile de rapporter les opinions de la plupart des Tunisiens et l’essentiel de leurs propos.
En effet, il n’échappe à personne que le facteur sécuritaire est l’une des priorités nationales. D’où la nécessité pour chacun d’entre nous de se sentir en sécurité, où qu’il aille et où qu’il soit. La répression de la délinquance et du banditisme ainsi que toutes les manifestations susceptibles de porter atteinte à l’ordre doit figurer en tête de toutes les préoccupations. A cet effet, les habitants des quartiers ne verraient pas d’un mauvais œil la création de nouveaux postes de police ou de garde nationale dans les zones qui en sont dépourvues ou qui nécessitent une telle présence. Cela ne fera que renforcer la police de proximité et réduira ce fossé qui ne cesse de se creuser entre la police et le citoyen. De plus, cette présence aura le mérite de rassurer les habitants tout en dissuadant les délinquants.
En outre, il serait de bon ton de réactiver ou de renforcer les équipes spéciales de maintien de l’ordre grâce à la police montée, les brigades canines et cynophiles. Ceci sans parler des brigades motorisées. Les techniques de lutte contre les violences ne cessent de se moderniser et les polices du monde ne font que suivre ou même anticiper cette évolution.
Notre police, ainsi renforcée, peut prévenir les différents dangers qui menacent la société et y faire face quand cela est nécessaire. De la façon la plus efficiente qui soit, cela s’entend !